la chanson engagée

24 novembre 2014

ce cours répond à la question de cours :Quels sont les éléments pour qu'une chanson soit dite engagée?

nous étudions et nous chantons they don't really care about us de Mickael Jackson( 1958-2009)

Michael Jackson - They Don't Care About Us (Official Prison Version)

nous travaillons d'abord l'ostinato rythmique en percussions corporelles.

Ce clip réalisée par Spike Lee ayant été critiqué par sa maison de disques( Sony) pour la violence des images l'artiste décida de réaliser un second au Brésil .Le gouvernement ne vit pas d'un bon oeil cet enregistrement dans une favella mais on ne peut pas refuser à Mickael Jackson.

Michael Jackson - They Don't Care About Us

Le contexte:en 1993 il est accusé d'abus sexuel sur un mineur il sera innocenté mais l'attitude de médias et des policiers va l'affecter.Il va mettre en avant le fait qu'il soit noir dans un pays ou les problèmes raciaux sont encore présents.Dans cette chanson écrite en 1995 on lui reprochera aussi d'avoir des paroles dénigrant les juifs il niera cela et les mots jew me et kike me seront masqués par des bruitages.Il fait aussi réference à Martin Luther king et au président Roosevelt.La chanson est dans la tonalité de ré mineur dans un style Hip Hop avec un côté rock ( le solo de guitare) on retrouve les arrangements de synthétiseurs des percussions ( l'ostinato) etdes accents de godspel (soliste et choeur) . Le chant est souvent crié et dans les couplets l'after beat( accent sur les temps faibles)est marqué.C'est une forme Rondo les couplets sont chantés par le soliste ;le refrain par le choeur il y a un pont plus mélodique

Nous écouterons aussi pour comparer la chanson Sunday bloody Sunday, du groupe irlandais U2

La chanson est un hommage à l’événement survenu à Derry en 1972, appelé « Bloody Sunday ». Ce jour-là, au cours d’une marche organisée par Ivan Cooper, pour réclamer le respect des droits civiques des catholiques en Irlande du Nord, et protester contre la discrimination des pouvoirs locaux contre ceux-ci, 19 manifestants pacifiques furent tués par les tirs de l’armée britannique. Cette chanson décrit l'horreur du chanteur qui découvre l'évènement dans les nouvelles et la bataille proprement dite dans le dernier couplet il critique la télévision et les dernières parroles font référence à la religion pour la paix.Le chanteur refuse la violence pour lui ce n'est pas une chanson rebelle donne une portée universelle d'un événement singulier.

La musique: le tempo est modéré/rapide la mesure est à 4 temps.La batterie débute par un rythme militaire le guitariste joue des accords en arpèges puis les mêmes en accords pleins sur la seconde partie et enfin en riffs et le retour des arpèges sur la seconde partie du couplet et du début du refrain la fin du du refrain est plus calme.Les riffs reviennent et un violon entre en traits vifs pour le second couplet un solo de guitare précède un pont et le refrain va se superposer au paroles dans le dernier couplet.

Nous chanterons le premier coupet et le refrain.

En 1994, la chanson « Zombie » des Cranberries, autre groupe irlandais, fera allusion au même conflit avec un clip qui contient également à une référence religieuse : « Le Martyre de la Saint-Sébastien ».

Nous écouterons aussi la chanson de Craonne. dans la version de marc Ogeret. Nous en chanterons une partie suivant l'avancement.

L'auteur est inconnu. La seule certitude est qu'il était un soldat engagé dans l'armée française pendant la Première Guerre mondiale, un « poilu ». Le contexte Le 16 avril 1917 une offensive de l'armée française se solde parun échec et 30 000 morts en 10 joursSuite à cela la colère monte et des mutineries éclatent et seront sanctionnées par des exécutions ou de la prison.Transmise oralement, elle se diffuse clandestinement et circulependant plusieurs mois d’un secteur à l’autre du front. Son texte est donc lefruit d’une lente élaboration. Sa version définitive est popularisée après la guerre par Paul Vaillant-Couturier (écrivain, journaliste et politicien) en 1919.

Le texte:1er couplet: Le morceau s’ouvre sur un retour de permission “Quand au bout d’huit jours, le r’pos terminé”. Les soldats ne veulentpas retourner au front “Personne ne veut plus marcher” mais finalement résignés et par devoir, ils retournent dans les tranchées “on s’en va là-haut en baissant latête“. “On dit adieu aux civelots”, c’est une allusion à ceux qui échappent aux tranchées grâce à leurs relations haut-placées. Refrain : L’anaphore sur “Adieu “(répété trois fois) témoigne du sentiment des soldats désespérés.2ème couplet : On y fait allusion à la relève tant attendue par les uns et redoutée par ceux qui montent en première ligne pour “chercher leurs tombes“.3ème couplet : Le monde de l’arrière, entraperçu lors des permissions,est ensuite évoqué. Les paroles dénoncent les “embusqués”, ces hommes quiéchappent au conflit, qui se pavanent sur les “boulevards“. Au sordide quotidiendes tranchées, les paroles opposent les réjouissances de l’arrière où les “grosfont la foire” et s’enrichissent grâce à la guerre sans combattre. Ainsi, ils ont des “biens” alors que le soldat n’a rien, ni même sa vie qui ne lui appartient plus sur le champ de bataille.- Refrain final : Le texte change afin de terminer la chanson non sur une note fataliste mais au contraire optimiste et révolutionnaire. Le poilu menace de cesser les combats (en évoquant “la grève”) et affirme que les rôles seront renversés : “Ce s’ra votre tour, messieurs les gros, De monter sur l’plateau“.

La musique: La chanson est entonnée sur le timbre d’une valse : Bonsoir M’amour (1911) deCharles Adhémar Sablon. la forme et celle d'un Rondo. Elle renvoie aux bals où les soldats se divertissaient avec l'accordéon( instrument populaire) qui accompagne en doublant la mélodie dans les refrains. Le mode majeur donne un coté calme mais un intervalle de tierce mineure à la fin des couplets "dramatise " l'ambiance

voici une versionpar le Chœur de Radio France - La chanson de Craonne